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Psychothérapies des traumatismes affectifs causés par des personnalités narcissiques ou psychopathiques

Précision : les termes employés, abuseur (substantif masculin) et victime (substantif féminin), concernent l'un et l'autre aussi bien les hommes que les femmes.

Les maltraitances affectives par les personnalités de type pervers narcissique


Les relations avec une personnalité de la triade obscure installent à long terme des effets gravement destructeurs. Il s'agit d'un groupe de personnalités - narcissique, psychopathique, machiavélique - dont les caractéristiques psychologiques entraînent des positions relationnelles et affectives maltraitantes et abusives, causant des atteintes profondes et durables. On les nomme très fréquemment pervers narcissiques, terme introduit par Paul Racamier, mais absent des manuels diagnostiques (selon Racamier lui-même il serait plus juste de parler de perversité, la perversion étant associée aux dépravations sexuelles).

Leurs maltraitances affectives sont constituées par des conduites de manipulations, de trahisons, de triangulation, de dévalorisation et critiques permanentes, de traitement par le silence, de mépris et indifférence. Ils n'ont pas besoin de lever la main pour détruire l'Autre. Ces comportements sont répétés par l'agresseur avec une extrême froideur et cruauté, qui sidèrent littéralement la victime.

L'ensemble de symptômes que l'on retrouve auprès des victimes de ces violences psychologiques correspond au tableau clinique d'un état de stress post-traumatique (ESPT) chronicisé :

- Hypervigilance (vivant sous la peur des réactions possibles de son abuseur, la victime est en permanence à l'affût du moindre signe),

- Flashs de scènes avec l'abuseur,

- Ruminations incessantes,

- Troubles du sommeil, cauchemars,

- Humeur dépressive alternant avec une rage d'impuissance,

- Troubles cognitifs (difficultés de concentration et d'attention, troubles de la mémoire à court terme),

- Un épuisement marqué et inhabituel, les victimes se sentent comme vidées de leur énergie.

Les traumas par violence relationnelle sont des traumas de type II (dits "complexes", car constitués sur la durée). Au tableau classique des ESPT consécutifs à des traumas de type I (dits "simples", car ils surviennent à la suite d'un seul événement) s'ajoutent des troubles de la personnalité.

La victime des abus et manipulations ne se reconnaît plus. Elle était une personne joyeuse ; elle a perdu le sourire. Elle était à l'aise dans ses compétences professionnelles ; elle doute de ses capacités. Elle allait vers les autres ; elle se replie. Elle savait faire la différence entre ses responsabilités et celles de l'autre ; elle se sent coupable et honteuse de tout. Elle savait qui elle était ; elle ne distingue plus ce qui lui appartient et ce qui est légitime dans ses goûts, ses besoins, ses désirs.

Cela est très largement sous-diagnostiqué. C'est pourquoi de nombreuses personnes, malgré tous leurs efforts, parfois de longues thérapies, continuent de souffrir de symptômes psychiques (voire somatiques) résistants (TOC, addictions, phobies, dépression, insomnies, troubles de l'humeur affectant la vie relationnelle...).

Elles vivent dans une très profonde souffrance, assortie d'une immense solitude, puisque les abus subis sont invisibles aux yeux du monde.

En réalité il s'agit d'expériences psychologiques extrêmes, sans doute parmi les plus cruelles qu'un être humain puisse connaître.

Si vous êtes dans ce cas, vous devez avant tout savoir que vous êtes entièrement innocent(e) dans cette situation.

Il y a très clairement un abuseur-agresseur / une victime. Affirmer cela n'est pas favoriser le victimisme ; il s'agit d'une description objective, "technique", de la situation, tout comme cela peut se décrire dans une situation d'escroquerie.

La thérapie des traumatismes complexes

Lorsqu'un traumatisme est constitué, s'installe dans le psychisme une boucle de rétroaction qui empêche la résolution des symptômes. Il s'agit d'un souvenir ou groupe de souvenirs particuliers, qui ne se dégradent pas avec le temps, comme c'est le cas pour tous les autres souvenirs.

C'est toute la difficulté du phénomène traumatique. Les thérapies classiques, basées sur la parole, avec ou sans exercices prescrits, ne peuvent suffire à la guérison.

Une désensibilisation du ou des souvenirs qui obsèdent le patient, est absolument indispensable, faute de quoi les rechutes sont inéluctables.

Pour permettre la guérison à un patient souffrant d'un état de stress post-traumatique consécutif à un trauma complexe, la thérapie doit comporter deux axes :

- Un axe qui intervient directement sur le souvenir obsédant, en le désensibilisant, c'est à dire en le débarrassant de la charge de stress qui lui est attachée. Ce volet soulage rapidement le patient, en le libérant d'une charge de stress qui occupe presque tout l'espace psychique ;

- un axe classique, qui vise à remettre le patient en capacité de mobiliser ses ressources internes (l'estime de soi, détruite par les abus) et externes (pouvoir à nouveau se mettre en action, se remettre en lien avec les autres, compétences attaquées par les efforts de l'abuseur pour dévaloriser et isoler la victime). Ce volet prend plus de temps, plusieurs mois. Il est nécessaire pour permettre au patient de retrouver tout son potentiel de réalisation de soi.

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